La Flûte Enchantée
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La Flûte Enchantée

Incarnez un personnage de l'époque de Mozart et composez-lui une vie en interagissant avec les autres personnages.
 
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 Journal de Nannerl Mozart [1777-1778]

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MessageSujet: Journal de Nannerl Mozart [1777-1778]   Journal de Nannerl Mozart [1777-1778] EmptySam 6 Fév - 16:43

Que Dieu me pardonne...
Jamais je n'ai été si malheureuse. L'horreur de la mort est plus douce que le calme de la vie sur terre. Ô Seigneur, que dois-je faire pour apaiser souffrances ? Faut-il me sacrifier ? Faut-il supporter tout ça pour que tu m'acceptes à tes côtés ? Je n'en peux plus, je t'en supplie, laisse-moi te rejoindre, la vie ne m'apporte plus rien. Je ne trouve plus de plaisir à rien, pas même à la musique. Musique traitresse de mon âme.
Ils ne veulent plus de moi ici. Tu ne veux pas de moi là haut, où dois-je aller ?
J'ai mal au coeur, j'ai mal au corps, j'ai mal à l'âme. Ils me détestent, ils m'aiment, quelle différence ? Je ne veux plus jamais revivre ces instants qui ont détruit ma vie. Voilà vingt-six ans que je suis ici, dévouée à ton pouvoir, à ta personne et que me rends-tu en échange ? Je ne sais plus qui croire, en qui avoir la foi.
Est-ce un crime vraiment d'aimer ? Pourquoi donc m'en empêcher ? Pourquoi m'infliger ça ? Pourquoi me laisser ressentir ces horreurs, ces passions qui prennent le contrôle de moi même et m'empêchent de raisonner ?
Je l'aime, à la folie. Mon coeur ne bat que pour lui. Au diable le reste ! Ô Seigneur, pardonnez moi. Par pitié, enlevez moi ça. Tuez moi, abrégez mes souffrances.
Je n'en peux plus. Il l'a, elle. Il l'aime et elle enfantera de lui. Il en a d'autres, il ignore tout de l'amour ! Il ne s'intéresse qu'à la chair. Ils ne s'intéressent tous qu'à la chair, au corps.
Où est-il, Seigneur, ce Roméo ? Celui qui parle comme Pétrarque, qui voit sa Juliette comme le soleil, comme la lumière. Où m'attend-il ? Existe-t-il ?
Ce soir, je prends le poison. Et quand me je réveillerai, Seigneur, j'espère le trouver à mes côtés.
Adieu,

N.


Dernière édition par Nannerl Mozart le Mer 2 Mar - 21:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Journal de Nannerl Mozart [1777-1778]   Journal de Nannerl Mozart [1777-1778] EmptyDim 7 Fév - 13:41

J'ai mal au coeur ce soir...
Les voir si heureux ne fait que m'enfoncer un peu plus.
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MessageSujet: Re: Journal de Nannerl Mozart [1777-1778]   Journal de Nannerl Mozart [1777-1778] EmptyDim 7 Fév - 22:21

Ô Seigneur !
J'ai entendu dire que Mlle Cavalieri entretenait une relation bien plus étroite avec Salieri !
Oh Par pitié, faites que ce ne soit que des rumeurs !!!
Mon coeur ne peut en supporter davantage !!
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MessageSujet: Re: Journal de Nannerl Mozart [1777-1778]   Journal de Nannerl Mozart [1777-1778] EmptyMar 8 Juin - 22:19

La nuit est tombée beaucoup plus tôt que prévue et me voilà coincée dans cette chambre glaciale et silencieuse.
Pourquoi me regardent-ils tous comme ça ? Qu'ai-je donc de moins que lui, qu'elle ?
Le talent, la beauté, le génie, la perfection, sans aucun doute !

Quel Dieu a voulu me faire vivre ces douleurs ? Pourquoi me faire naître maintenant ? Pourquoi me faire naître ici ?
M'incliner devant lui ? Ais-je vraiment d'autres choix ?
Mon talent sonne faux... Quel talent ? Je n'ai rien que quelques connaissances inculquées par mon père. A quoi se résume ma vie ? A être au service d'un art que je ne peux pas maîtriser ?

La musique, les compositions, non cette fois c'est fini, je démissionne, j'arrête tout. Je ne peux pas, je n'irai nulle part, Papa me l'a bien fait comprendre de toute façon.
Les mots que j'écris ce soir ne sont pas le résultat d'une quelconque humeur mais d'une réflexion profonde et si quelqu'un venait à me lire (ce que je doute) alors qu'il ne s'inquiète pas. Le monde ne perd rien, je ne perds rien. Personne ne perd rien à cela.
Alors oui, je mets le point sur ma musique. Ma musique ? Quelle musique ? Il n'y a jamais rien eu et il n'y aura jamais rien, de toute façon...
C'est fini, j'arrête, c'est fini pour moi. En rentrant à Salzbourg, je brûlerai tout ce qui reste de mes traces et tout sera fini pour moi, enfin, la délivrance sera moi !
Papa s'en fiche, Wolfgang aussi, Maman n'y connait rien alors personne ne m'en empêchera !
Je suis libre de garder ce que je veux ! C'est sans doute la seule liberté qui me soit accordée alors c'est décidé !
Je me répète, décidément mais il faut bien me faire une raison !
Seul Dieu sait que les mots que je transcris ne sont pas d'une parfaite honnêteté. La douleur est bien là, des regrets ? Non, un espoir déchu.

Il ne sera jamais à moi, je le déteste.
La musique ne veut pas de moi, je la déteste aussi.

Adieu, Adieu musique, musiciens, partitions, notes, concertos, cantatrices et opéras !
C'est fini...
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MessageSujet: Re: Journal de Nannerl Mozart [1777-1778]   Journal de Nannerl Mozart [1777-1778] EmptyMer 2 Mar - 21:52

1778

Maman est morte.
Des mots, des mots ... trop de maux !
J'ai mal à la plume, mal à la tête et mal au cœur...

Quel plaisir, malgré tout, de retrouver ce journal oublié à Salzbourg. Heureusement, Papa a songé à l'emmener sans l'ouvrir. Je doute qu'il y ait même fait attention puisqu'il était coincé entre d'autres ouvrages. S'il en avait pris connaissance, j'en aurais été informée.
Il me faut donc remplir ces lignes avant de les bruler afin qu'elles disparaissent de la terre et de ma vie.

Cet hiver, au fond d'une auberge, j'ai laissé mon honneur se consumer par deux fois. Quel diable m'a pris de me laisser faire sur cette chose tant redouté. J'avoue, je confesse avoir, par ailleurs, su trouver un plaisir dans cet acte abominable. Voilà la chose dite. Mon diable ne me reverra plus et je doute même d'entendre son nom. Adieu à nos amours.

Cet hiver, Maman est morte. Elle est partie, sans m'avoir vue femme. Elle est partie sans s'inquiéter de mon sort et de mon avenir. J'aurai bientôt vingt-sept ans et je suis toujours considérée comme la fille de mon père. Devenir épouse ? Je le crains tout autant...
N'existe-t-il pas un autre statut qui puisse me convenir ?
La religion me tente, je l'avoue... Mais je n'en suis plus digne à présent.

J'ai aimé mais l'amour est un sentiment que j'ai décidé de brûler de ma vie, tout autant que ce livre. L'encre n'est pas gâchée, elle est les larmes de mon esprit.
Mes yeux me piquent, je ne sais pas ce qui se passe mais ils me rendent la vie dure. Dieu souhaite-t-il encore s'acharner sur moi ?

Voilà, je brûle tout, j'enlève tout... Adieu
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